Selon Wikipedia, "la posture est le processus actif d'élaboration et de maintien de la configuration des différents segments du corps dans l'espace. Elle exprime la manière dont l'organisme affronte les stimulations du monde extérieur et se prépare à y réagir."
Et : En posturologie, la notion de posture est différente de celle de position. Elle est le fruit d'une activité musculaire à la fois tonique et phasique.
Good posture has historically been taught as an idealized positioning of body parts. It’s a static concept —something you must do with your body in order to appear a certain way. Typical postural ideals include a straight spine, broad chest, shoulders back, head lifted, and alignment along a midline. Poor posture is a configuration of the body that doesn’t conform to the ideal.
In reality, posture is dynamic. It’s the process of moving the body through time and space. Ideal posture is a moment in time.
At any given moment we must be perceptually oriented to the ground and to the spatial field surrounding us. That perceptual orientation allows us to feel secure enough in our environment to freely express ourselves in response to what we are facing.
When one’s perceptual orientation is incomplete, the body finds alternative ways to feel secure—gripped toes, clenched pelvic floor, held breath, tense shoulders. Such tensions configure body parts in ways that limit movement. Tight shoulders, for example, block expansive gestures of the arms and hands and also prevent vertical extension of the spine through the upper body.
La posturologie est l’étude de l’organisation géométrique et biomécanique des différents segments du corps dans l’espace. Elle étudie les processus de régulation qui permettent la stabilisation d’un individu dans un environnement au cours de la station debout et du mouvement.
Plus d'informations et de définitions (régulation posturale, capteurs posturaux, tonus musculaire, schéma corporel, système postural, proprioception...) sur la page dédiée à la posturologie.
Historiquement, la bonne posture a été enseignée comme un positionnement idéalisé des différentes parties du corps. Il s'agit d'un concept statique - quelque chose que vous devez faire avec votre corps afin de paraître d'une certaine manière.
Les idéaux posturaux typiques comprennent une colonne vertébrale droite, une poitrine large, des épaules en arrière, une tête relevée et un alignement le long d'une ligne médiane.
Une mauvaise posture est une configuration du corps qui n'est pas conforme à l'idéal. Au niveau mécanique, une mauvaise posture est une posture qui demande trop d'efforts, qui fatigue et use le corps. En d'autres termes, une posture qui n'est pas économe.
En réalité, la posture est dynamique. C'est le processus de déplacement du corps dans le temps et l'espace. La posture idéale est un moment dans le temps. À tout moment, nous devons être orientés de manière perceptive par rapport au sol et au champ spatial qui nous entoure. Cette orientation perceptive nous permet de nous sentir suffisamment en sécurité dans notre environnement pour nous exprimer librement en réponse à ce à quoi nous sommes confrontés.
Ce n'est pas toujours facile de le savoir par soi-même. Des signes peuvent nous aider.
Lorsque l'orientation perceptive (par rapport au sol et à l'environnement) est incomplète, le corps trouve d'autres moyens de se sentir en sécurité : orteils serrés, plancher pelvien serré, respiration retenue, épaules tendues. Ces tensions configurent les parties du corps de manière à limiter le mouvement. Les épaules tendues, par exemple, bloquent les gestes expansifs des bras et des mains et empêchent également l'extension verticale de la colonne vertébrale à travers le haut du corps. Ce sont donc là autant de signes possibles d'une mauvaise posture.
Autres signes possibles : des chaussures plus usées d'un côté que d'un autre, une sensation d'être plus penché vers l'avant ou vers l'arrière, ou bien le ressenti que la marche n'est pas complètement symétrique, avec plus de poids d'un côté que de l'autre, des tensions chroniques, inflammations, voire douleurs chroniques.
Le ressenti psychologique à son corps est également imporant : "être à côté de ses pompes", "en avoir plein le dos", "avoir les genoux en vrac" sont autant de signes d'une possible mauvaise posture.
D'autres aspects sont présentés dans le paragraphe suivant.
Nous évoquons ci-dessous quelque unes des conséquences possibles engendrées par une mauvaise posture chronique. Se rappeler que d’autres causes peuvent également expliquer ces syndromes qui ne seront alors pas forcément d’origine posturale. Pour rappel, je ne suis pas médecin et je n'ai pas d'avis médical à donner. Les informations ci-dessous proviennent en grande partie du livre di Dr Nicolas Meyer : Le grand livre de la Posturologie aux éditions Eyrolles.
Une mauvaise posture peut induire une pression excessive sur la cage thoracique et/ou des difficultés de relâchements des muscles inspirateurs. Cela va influer directement sur la qualité de la respiration.
Sachant que nous respirons environ 22 000 fois par jour, l’effet peut être très nocif à moyen-long terme.
Un déséquilibre postural va le plus souvent entraîner une compensation myofasciale, jusqu’à produire des hyper-tensions et contractures musculaires. Cela peut-être douloureux. A la longue, cela peut-également créer des sur-sollicitations articulaires, inflammation, et à terme arthrose.
Une asymétrie des appuis podaux va créer une surcharge latérale et/ou antéro-postérieure, engendrant une sur-sollicitation myofasciale et une compensation.
Les pieds et genoux peuvent également compenser des dysfonctionnements des autres capteurs.
Des tensions importantes entre le cou et le crâne peuvent entraîner des névralgies d’Arnold.
Des tensions au niveau des Articulations Tempo-Mandibulaires (ATM), ou bien des muscles des yeux peuvent entraîner des tensions crâniennes, puis des douleurs semblables aux migraines.
Une fatigue visuelle importante le soir, voire vision qui se dédouble peut être en relation avec de la fatigue posturale. Si vous souffrez d’un mauvais alignement au niveau des yeux, les efforts continus d’adaptation sont tellement importants que les yeux finissent par ne plus pouvoir travailler ensemble.
Un mauvais endormissement peut être provoqué par des tensions persistantes des petits muscles du cou.
Nos normes de beauté ou critères d’une bonne posture peuvent se retrouver en décalage avec les observations ou remarques quant à notre propre posture. Ce qui peut engendrer une dévalorisation, de la part des autres et/ou de nous-mêmes.
Les causes possibles sont nombreuses, et sont souvent multiples.
A la longue, "à force", les postures délétères (c'est à dire nocives pour le corps) vont modifier le corps et ses réflexes posturaux.
Souvent sans s'en rendre compte, nous cherchons à "projeter une image de nous-même", soit pour les autres, soit pour nous-même, soit les 2. On se "donne un look", qui peut entraîner des modifications de la posture physique. Exemple : la démarche d'Aldo Maccione
Les talons hauts ne sont pas du tout naturels et changent fortement la répartition du poids du corps en insistant sur une partie du pied qui n'est pas censée porter autant. Par ailleurs, les chaussures (très) serrées au niveau des orteils encouragent l'hallux valgus ; elles limitent aussi la proprioception, ce qui est aussi le cas avec des chaussures trop rigides
: vont altérer le système myofascial, le schéma corporel et peuvent engendrer des asymétries sévères. Il peut y avoir des répercussions importantes notamment au niveau du système cutané et de la sphère psychologique
La peau est considérée par certains comme le squelette du système nerveux. Une cicatrice peut créer des discontinuités dans le système, des problèmes de perception/proprioception et perturber la posture.
Une cicatrice profonde peut s’accompagner d’adhérences cicatricielles qui vont agir sur les fascias en créant des blocages et des modifications du schéma corporel.
Plus d'informations sur la page "travail des cicatrices".
Un stress psychologique répété va créer des tensions dans les fascias. En conséquence, la structure du corps peut être modifiée et influer sur la posture.
Les mémoires de stress peuvent également entraîner des postures de protection modifiant la posture, et induire également des « filtres perceptifs » déformant la réalité des signaux perçus (ex Stress Post Traumatiques).
Avec l’âge, il y a moins d’eau dans le corps, et les fascias seront alors moins élastiques.
Il y a également moins de vitalité pour compenser les déficits posturaux.
A cela peut s’ajouter la peur de tomber (à nouveau), ce qui entraîne une rigidification du corps et des perceptions, puis le cercle vicieux du « Vieillissement Structurel® »
Une étude scientifique a démontré qu’il est possible de prédire l’espérance de vie des séniors à partir de l’étude de leur marche !
Un manque de mouvements entraîne à la longue de graves répercussions, notamment :
1. rigidification et appauvrissement du schéma corporel et des capacités neuro-sensorielles,
2. manque de tonicité et de force musculaire
Une asymétrie de la vision trop forte ne pourra pas être compensée facilement par le corps et peut entraîner des décompensations.
Il peut y avoir trouble de la vision (exo-capteurs) et/ou troubles des fonctions oculomotrices (endo-capteurs).
Le temps passé sur les écrans et surtout les petits écrans des téléphones entraîne un excès de vision focale au détriment de la vision périphérique à moins d’activité des muscles oculomoteurs et tensions excessives de la chaine myofasciale postérieure.
Le serrage de la mâchoire pendant la journée devrait être exceptionnel (mastication, déglutition) : environ 15 minutes / jour
Au-delà, cela peut-être une conséquence d’une mauvaise occlusion dentaire et provoquer des tensions permanentes de compensation.
Mâcher constamment du même côté, par exemple pour éviter une carie l’autre côté, entraîne une asymétrie prononcée.
Il est très fréquent que le bassin soit mal aligné, donnant ainsi l’impression d’une jambe plus courte que l’autre. Les Vraies jambes courtes sont plus rares mais présentes.
La vérification manuelle demande de l’entraînement et n'est pas toujours exacte. Le plus sûr est d’utiliser une radiologie de type EOS qui donnera une mesure très précise et efficace.
Une vraie jambe courte va nécessiter une adaptation importante du reste du corps et le plus souvent une déficience posturale. Si le corps n’arrive pas à compenser tout seul, l’utilisation de semelle sera recommandée.
Un régime alimentaire non adapté peut :
1. favoriser un terrain inflammatoire,
2. rigidifier les fascias et ainsi réduire la flexibilité du corps
A l’inverse, une alimentation adaptée peut aider la structure à mieux compenser les déséquilibres.
Avant de pouvoir améliorer une mauvaise posture, il faut en comprendre les causes possibles. Le bilan postural sert à cela et permet d'identifier les capteurs posturaux posant problème, et de suggérer un travail avec les spécialistes correspondants.
Ensuite, le Rolfing® aidera grandement :
- d'une part en améliorant le tonus des fascias, la tenségrité, et de fait en augmentant la capacité tampon - d'absorption - de résilience,
- et d'autre part sous forme d'éducation en aidant à mieux conscientiser son corps et adapter de bonnes habitudes dans son quotidien pour un changement dans la durée